Nov 17

Le pervers narcissique et ses complices

Catégorie : Non classétesting @ 13:05

Voici donc une excellente synthèse de ce qu’est un pervers narcissique. Je l’ai trouvée sur le site  familles.blogs.liberation.fr à l’adresse suivante : http://familles.blogs.liberation.fr/hefez/2007/05/petite_leon_de_.html. L’article a été écrit le 6 mai 2007 par le psychiatre Serge Hefez.

Les pervers narcissiques n’éprouvent aucun respect pour les autres, qu’ils considèrent comme des objets utiles à leurs besoins de pouvoir, d’autorité, ou servant leurs intérêts. Il font des promesses qu’il ne tiendront pas, sachant que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Pris en flagrant délit de mensonge, ils sont capables de nier avec un aplomb hors du commun…

Charité bien ordonnée commençant toujours par soi-même, ils savent parfaitement et farouchement défendre leurs intérêts dont ils ont toujours une vision très claire. Ils essaient de profiter à chaque instant de toutes les opportunités, de toutes les personnes rencontrées, et ces personnes sont systématiquement instrumentalisées pour en tirer, autant que possible, avantage pour eux. Comme pour tous les narcissiques, tout leur est dû. Ils n’admettent aucune remise en cause et aucun reproche.

Les pervers narcissiques sont incapables d’aimer les autres. Dans leur immense majorité, ils n’ont aucune «humanité», aucun sentiment humain, aucun état d’âme, aucun affect. Ils sont froids et calculateurs, totalement indifférents à la souffrance d’autrui. Mais tout en étant, le plus souvent, incapables d’avoir des sentiments humains, ils simuleront le fait d’être emplis, en apparence, de bons sentiments et d’une sincère empathie pour autrui.

Les déceptions entraînent chez eux de la colère ou du ressentiment avec un désir de revanche. Cela explique la rage destructrice qui s’empare d’eux lors des séparations. Quand un pervers perçoit une blessure narcissique (défaite, rejet), il ressent un désir illimité d’obtenir une revanche. Ce n’est pas, comme chez un individu coléreux, une réaction passagère et brouillonne, c’est une rancune inflexible, implacable à laquelle le pervers applique toutes ses forces et ses capacités de raisonnement. Et alors, il n’aura de cesse d’assouvir son dessein de vengeance.

Les pervers narcissiques ont souvent besoin de haïr pour exister. La haine peut être chez eux un moteur très puissant.

Souvent, le pervers narcissique est quelqu’un qui n’a jamais été reconnu dans sa personnalité propre, qui a été victime d’investissement narcissique important de la part de ses parents et qui a été obligé de se construire un jeu de personnalités (factices), pour se donner l’illusion d’exister.

Du fait d’une histoire personnelle, où il ont été, par exemple le bras armé d’un de leurs parents, les pervers n’ont pas pu se réaliser. Ils observent alors avec envie ce que d’autres qu’eux ont pour y parvenir.

Les pervers narcissiques ne sont jamais sincères, toujours menteurs. Ils peuvent aussi bien dire la vérité que mentir avec aplomb. Le plus souvent, ils effectuent de sensibles falsifications de la vérité, qu’on ne peut pas vraiment qualifier de mensonges, et encore moins de constructions délirantes. Mélanger le mensonge, la sincérité et la franchise —ce qui est, pour l’autre, très déstabilisant— fait partie de leur jeu.

Le déni (de leurs défauts, de l’autre) leur permet de «s’aimer» (et de s’aimer toujours plus). Ils se mentent à eux-mêmes, sur leur vraie valeur, sur ce qu’ils sont réellement. A certains moments, ils finissent par croire à leur mensonge, à d’autres, ils en ont conscience. C’est toute l’ambivalence de la pathologie mythomane. Le pervers narcissique est un «comédien né». Ses mensonges à force d’entraînement sont devenus chez lui une seconde nature.

Sa palette de personnalités, de personnages, d’émotions feintes est étonnante. L’éventail de son jeu d’acteur est infini, sans cesse renouvelé.

Il donne le plus souvent l’image d’une personne parfaitement calme, ne s’énervant jamais.

Le pervers narcissique est le plus souvent doté d’une combativité extrême et d’une capacité de rebond remarquable. Sa mégalomanie, son narcissisme, voire sa paranoïa, renforcent cette combativité. Souvent immensément orgueilleux, voire mégalomane, le pervers narcissique aime gagner, à tout prix, sans fin, et ne peut admettre, une seule fois, de perdre. Il est prêt à tout, même aux coups les plus retors, pour ne jamais perdre. Le pervers est comme un enfant gâté. S’il ne rencontre pas de résistance, il ira toujours plus loin. A la longue cette tendance, qui peut lui assurer une dynamique du succès pendant un certain temps, devient une addiction. Signe de sa mégalomanie, elle la renforce en retour, et l’amène à ne plus pouvoir tolérer la moindre frustration ou contradiction.

«Calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose !» (Beaumarchais).
Le pervers narcissique a le talent de diffamer sans avoir l’air d’y toucher, prudemment, en donnant l’apparence de l’objectivité et du plus grand sérieux, comme s’il ne faisait que rapporter des paroles qui ne sont pas les siennes. Souvent il ne porte pas d’accusation claire, mais se contente d’allusions voilées, insidieuses. A la longue, il réussira à semer le doute, sans avoir jamais prononcé une phrase qui pourrait le faire tomber sous le coup d’une accusation de diffamation.

Situations cliniques :

  • Le déni : «La France n’a jamais commis de génocide», en France, on a rien fait, la collaboration n’a pas existé, donc nous n’avons pas besoin de repentance (et on tue en même temps le Père en détruisant le remarquable travail de mémoire accompli par son prédécesseur).
  • La diffamation sans y toucher : «ON égorge des moutons dans les baignoires », le ON anonyme du mépris et du colonialisme.
  • Frapper l’autre d’inexistence pour le mépriser et le déstabiliser : je ne regarde pas mon adversaire au cours d’un débat, je dis «elle» en regardant un témoin.
  • La jouissance du sous-entendu : « Je dis tout haut ce que tout le monde pense tout bas». Ce qu’on pense tout bas, ce n’est en général pas très beau, et justement, on ne le dit pas. Ou «en France, on ne peut pas dire les choses» : par exemple, les nègres nous emmerdent, foutons les dehors…
  • Provoquer la sidération et l’adhésion de l’entourage en le confrontant à l’horreur absolue : par exemple parler longuement du calvaire de la mère de Sohane pour faire passer une loi sur la récidive.
  • Etre mégalomane, ne pas supporter le moindre accro à sa propre image : faire virer un grand patron de presse pour avoir été montré sous les traits ridicules du cocu.
  • Enfance : venger une mère abandonnée qu’on ne quitte qu’à l’âge de 28 ans.
  • Amour de la traîtrise : prendre pour porte-parole celui qui a trahi et calomnié son propre camp…

Mais vous avez sûrement en tête d’autres situations …

Une réponse à “Le pervers narcissique et ses complices”

  1. lounetiflo a dit :

    Perso c’est ce que j’ai vecu durant 10 ans avec un homme (recidiviste je m’en suis rendu compte trop tard)
    en premier j’étais une incapable
    puis une conne qui ne faisait/disait que des conneries (en clair je ne pensais pas comme lui)
    maintenant une folle (car j’ai dénoncé ses faits de violences sur les enfants (avec photos !) ainsi que son comportement odieu vis a vis d’eux et moi (violences morales, suppression de tt moyen de paiement, de transport etc…)= 1/2 journée en garde à vue)
    malheureusement pour moi, il a reussit à convaincre l’enquetrice sociale qu’il était depressif a cause de moi (alors que c’est lui qui a toujours ete tout puissant et moi due fermer ma g….. afin d’éviter tout actes de violences physique) et que je le tenais a l’eccart de toute decision familiale (alors que c’est moi qui n’est pas mon mot a dire !)

    tout ce qu’il m’a fait subir, il le retourne contre moi (c’est moi maintenant l’auteur !!!) les rares témoignages le mettant sur le fait accomplis qu’il ne peux nier, il retourne la situation par « si j’ai fait ca, c’est parcequ’elle m’a poussée a bout » (comme fraper a coup de pied son fils de 6 ans et le balancer a travers le hauvent car il a « osé » se l’aver les pied avec 1 peu d’eau devaznt le hauvent (donc 1 petite flaque d’eau) pour ne pas le salir ) … un comble !!!!
    Son rapport va dans ce sens, alors que je lui ai dit que son comportement etait habituel depuis des années, et que son ex femme + une autre avaient subit le même comportement
    Pour le juge pour enfants, cela sera tres certainement pris en compte, avec une atteniation de la peine pour lui et une « mise en garde » probable pour moi de le « ménager »
    J’ai entammé une procédure auprès du JAF je n’ai pas les moyens de me payer un avocat, et trop riche pour etre aidée
    les temoins pouvant expliquer ce qu’ils ont vu acceptent de le faire sous condition que leur identité ne soit pas revelée par peur des represailles… est ce recevable juridiquement ?

    lui de son coté qui ne sait jamais occupé de « ses gosses de merde qui lui coutent cher » veut me faire passer pour unr folle afin que je perde leur garde !

    j’avoue que bien quie sereine sur mes droits, je redoute que la justice, non formée sur ce type de manipulateur (le mien est parano en +) tranche en 50/50 alors que mes enfants et moi même sommes victime (avec les antécédants de son ex femme et sa fille ayant subit le même sort) !!!
    j’avoue ne pas voir l’avenir sereinement, sa haine a mon encontre et son pbl de parano ne me laissent pas tranquile, ce dernier debarquant à l’improviste chez moi quand il le veut !!!

    on m’a dit que la justice n’est pas formée pour se profil est ce exacte ?
    comment me defendre ?
    ce drnier contact toutes les assoc de père et tente de faire croire a son statut de victime

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